Brésil, la mémoire perturbée, les marques de l’esclavage

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Brésil, la mémoire perturbée, les marques de l’esclavage

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Trop vite baptisé « pays de la démocratie raciale », le Brésil se devait d’être aussi celui de l’esclavage à visage humain. C’est du moins l’un des messages que des générations d’intellectuels se sont efforcées de faire passer. Responsable de près de 40% de la traite transatlantique, le Brésil fut pourtant l’endroit des Amériques où l’espérance de vie d’un esclave sur les plantations n’excédait guère les dix ans et la dernière nation, avec Cuba, à abolir l’esclavage, le 13 mai 1888. Or, contrairement à ce que de nombreux intellectuels ont tenté de faire croire, les esclaves affranchis ne se sont pas agglutinés dans les favelas parce qu’ils auraient été incapables d’intégrer le marché libre du travail. C’est parce qu’ils étaient combatifs et enclins à négocier avec les maîtres d’antan qu’ils ont été écartés, souvent au profit des immigrants européens. Discriminations raciale et sociale se sont par conséquent renforcées après l’abolition. L’esclavagisme a ainsi durablement innervé bien des facettes de la société brésilienne. Comme l’a écrit Manolo Garcia Florentino, « il a fondé la civilisation brésilienne et a rendu possible un projet excluant où l’objectif des élites est de maintenir la différence avec le reste de la population ». Aujourd’hui, les 46 % de Brésiliens descendants d’esclaves occupent toujours les strates inférieures de la société. Pour les prolétaires noirs, la couleur demeure un fardeau supplémentaire. L’esclavagisme au Brésil transcende le domaine réservé aux seuls brasilianistes. Son histoire intéresse les nombreuses régions que ce mode de production a marquées : les États-Unis, les Antilles, l’océan Indien… sans oublier l’Afrique. Elle concerne aussi le reste de l’humanité. L’esclavage est, en effet, consubstantiel à l’essor du
capitalisme moderne. Qui est Maíra? Au début du xvie siècle, pirates dieppois et marins normands avaient pris l’habitude de débarquer sur les rivages du Brésil de jeunes Français. Ces maïrs ou maíra devaient leur servir d’interprètes pour leurs prochaines escales. Quelques siècles plus tard naissent autour de capoeiristas français une association et un fanzine brasilianiste, Maíra, aux positions rouge-noir, nettement anticapitalistes et internationalistes. Ces textes sont inspirés des cinq numéros que la revue a consacrés à l’esclavage.

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Author: Maira
Year: 2004
ISBN: 2911917499
Pages: 80
Language: French / Français
Publisher: Ab Irato
Publisher's city: Paris
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