Après la publication du premier volume de ses poèmes, Le Baedeker lunaire, et de son roman, Insel, voici le troisième et dernier volet des œuvres de Mina Loy, La rose métisse. Et peut-être des trois, le plus subversif, le plus inventif, le plus bouleversant, le plus irrémédiable : on ne pourra plus réfléchir l’histoire de la poésie, de l’avant-garde, de la féminitude, au cours de notre Xxème siècle, sans se référer aux écrits, à la langue, à la pensée de Mina Loy. Ce livre est composé en trois parties. La première est un long et sans doute inachevé, poème l’apparence “autobiographique”, tentative d’une connaissance de soi et du monde, allant de la secousse infinitésimale à la vision politico-religieuse cruellement irrespectueuse. La deuxième est une série choisie de manifestes esthétiques et politiques, qui envisagent, dévisagent des points de vue radicaux et proposent des issues combattantes pour fabriquer l’avenir. La dernière partie est une suite de poèmes baptisés “inédits”, s’achevant par Lettre de l’unvivant, poème de l’adieu au monde.