Les temps gagé

Pour l’auteur, tout commence en février 1934, alors qu’il est encore dans le ventre d’une mère qui manifeste sur le pavé parisien contre la tentative de putsch des ligues fascistes… Les dés sont jetés. La vie sera faite d’aventures et de combats. Après une enfance sous l’Occupation, que marquent profondément un père responsable des Jeunesses communistes clandestines et une mère surnommée la Vierge rouge de Belleville, le jeune Mension va choisir les chemins buissonniers. Exerçant mille métiers, se livrant même à la prostitution, buvant toujours plus qu’il n’est raisonnable, aimant la vie à corps perdu, il se révèle un acteur engagé et enragé du demi-siècle qui vient de s’écouler. Il est un irrégulier, un franc-tireur de la politique et de la contre-culture, un révolté qui mêle ses pas et ses coups de gueule à ceux des artistes et des révolutionnaires qui, selon le mot d’André Breton, veulent “transformer le monde et changer la vie”. Premier adhérent de l’Internationale lettriste fondée par Guy Debord en 1953, militant actif de l'”entrisme” trotskyste dans le PCF dans les années 60, aux côtés du tout
jeune Alain Krivine, ce familier des tribunes de meetingscomme des bistrots
de Saint-Germain-des-prés nous raconte ici ses mémoires agitées, où passe un
formidable souffle de liberté.