« Souvent on m’a demandé d’écrire mes mémoires ; mais toujours j’éprouvais à parler de moi une répugnance pareille à celle qu’on éprouverait à se déshabiller en public. (…) Ma vie est pleine de souvenirs poignants, je les raconterai souvent au hasard de l’impression ; si je prends pour ma pensée et ma plume le droit de vagabondage, on conviendra que je l’ai bien payé. J’avoue qu’il y aura du sentiment ; nous autres femmes, nous n’avons pas la prétention d’arracher le cœur de nos poitrines. (…) J’ai voulu que mes trois jugements accompagnent mes Mémoires. Je les extrais de La Gazette des tribunaux qu’on ne peut suspecter de nous être trop favorable.(…) J’ajouterai pour la foule, la grande foule, mes amours, des observations que je n’ai pas cru devoir faire aux juges. »